Rouler bourré ?
Alcool et vélo, peut-on boire et prendre son vélo ?
On ne va pas se mentir, prendre son vélo après un apéro bien arrosé, ça semble quand même moins risqué que de prendre la voiture. Pas de tonne de métal à manier, pas de vitesse excessive…
Mais attention, ça ne veut pas dire que c’est sans danger ni que c’est légal. Un guidon, ça se contrôle aussi, et avec quelques verres dans le nez, on n’est pas toujours au top de ses réflexes. Alors, boire et pédaler, bonne ou mauvaise idée ? Spoiler : c’est plutôt une mauvaise.
L’alcool et le vélo : un cocktail explosif
L’alcool, on le sait, ça joue avec nos réflexes et notre équilibre. Et quand on est sur un vélo, on en a quand même un peu besoin !
- Moins de coordination → On zigzague, on galère à tourner, et on finit dans le caniveau (ou pire, dans une voiture).
- Moins de réflexes → Un piéton qui traverse à la dernière minute ou une voiture qui déboule ? Trop tard, le cerveau n’a pas eu le temps d’envoyer l’info aux jambes.
- Champ de vision réduit → On ne voit plus aussi bien sur les côtés, et ça peut vite poser problème dans la circulation.
Bref, même si on roule moins vite qu’une voiture, on reste exposé, et une chute en vélo peut vite devenir sérieuse.
Que dit la loi ?
Alors, est-ce qu’on a le droit de rentrer à vélo après une soirée trop arrosée ? Eh bien non. Le Code de la route ne fait pas de cadeau aux cyclistes non plus :
- Entre 0,5 g/L et 0,8 g/L d’alcool dans le sang → 135 € d’amende.
- Au-delà de 0,8 g/L → Là, ça devient un délit, et ça peut grimper jusqu’à 4 500 € d’amende, voire une suspension de permis si vous en avez un (même si vous étiez en vélo).
Heureusement, on ne risque pas de perdre des points sur son permis, mais se faire arrêter par les flics en train de zigzaguer, ça reste une situation moyennement cool.
L’anecdote WTF : Quand les coureurs du Tour carburaient au vin
Si aujourd’hui, boire et rouler, c’est un énorme NON, ça n’a pas toujours été le cas. Au début du Tour de France, les cyclistes avaient une toute autre vision du dopage… L’eau, ils s’en fichaient, par contre, le vin et le champagne coulaient à flots ! Oui, oui, certains coureurs du début du XXᵉ siècle carburaient littéralement à l’alcool pour « tenir le coup ».
En 1924, Henri Pélissier, vainqueur du Tour, expliquait même que lui et ses collègues prenaient du vin rouge et du cognac pour « doper » leur endurance. Résultat ? Des mecs qui roulaient à moitié ivres sur des routes cabossées, sans casque, et qui arrivaient quand même à finir leurs étapes. Pas sûr que ça aurait marché pour tout le monde…
Boire ou pédaler, il faut choisir
Alors, que faire après une soirée bien animée si on est venu à vélo ?
- Laisser le vélo et rentrer autrement → Tram, bus, taxi, covoiturage, marche à pied… Il y a toujours une autre solution.
- Attendre un peu avant de repartir → Si vous avez bu quelques verres, donnez-vous du temps avant de reprendre le vélo (et hydratez-vous !).
- Faire preuve de bon sens → Si vous sentez que l’équilibre est un peu hasardeux, c’est que ce n’est pas encore le moment de monter en selle.
En résumé, partager un verre entre amis, c’est toujours sympa, mais mieux vaut éviter de finir la soirée en équilibre précaire sur son vélo. Un coup de guidon mal assuré, une voiture qui passe un peu trop près, et ça peut vite mal tourner.
Que vous soyez jeune ou moins jeune, l’important, c’est de rester en sécurité. Si vous devez absolument rentrer à vélo, privilégiez les pistes cyclables autant que possible : elles sont là pour vous protéger, loin du danger des voitures. Et si vous sentez que l’équilibre n’est pas au rendez-vous, mieux vaut marcher à côté de son vélo que de risquer un accident.
Prenez soin de vous et roulez prudemment ! 🚲✨